Test - Redfall - Un plaisir coupable qui mériterait le label “Game Preview”

«Bouffie contre les vampires» , - 29 réaction(s)

Difficile exercice que de tester le dernier bébé de chez Arkane Austin. La sauce a vraiment eu du mal à monter malgré notre preview qui se voulait rassurante, et ce ne sont assurément pas certaines mauvaises nouvelles comme l’absence d’un mode performance au lancement qui y remédient. Dévoilé en “one more thing” lors du Xbox & Bethesda Games showcase de 2021, Microsoft semblait, à l’époque, croire dans le projet du studio texan. Initialement prévu pour l’été 2022 avant d’être reporté à ce début mai 2023, Redfall débarque sur nos machines dans une version au degré de finition proche d’une “game preview”, chose difficilement compréhensible pour un titre exclusif aux Xbox Series XlS et PC.

Avant d’établir un état des lieux non exhaustif sur les défauts du titre (dont malheureusement la liste est longue), nous tenons à reconnaître que nous avons sincèrement apprécié l’expérience proposée. Au sortir d’une quarantaine d’heures de jeu, dont un bon tiers en coopération, nous constatons avoir une furieuse envie d’y retourner. Certes oui, Redfall est truffé de soucis que de nombreux joueurs qualifieront d’inacceptables, mais rappelons que d’autres titres des Xbox Games Studios avaient subi des critiques similaires auparavant, à l’instar de Fallout 76 ou de Sea of Thieves, qui ont su redresser la barre et se racheter au fil des patchs correctifs. Nous pensons réellement que Redfall, sans doute sorti trop tôt et sacrifié sur l’autel de la prématurité, pourrait avoir le même destin, si Arkane s’en donne les moyens.

Il n’y a pas de quoi en tomber raide fou

Redfall, bourgade insulaire du Massachusetts, est le théâtre macabre d’une intrigue assez classique, et contrairement à ce que nous pouvions en attendre, manque tout de même de mordant. L’histoire principale se dévoile au travers de cinématiques en plans fixes aux teintes bleutées peu aguicheuses, affublées de brefs monologues à l’écriture pas toujours très inspirée. Pourtant doublées avec des voix françaises d’assez bonne facture, ces scénettes ne décollent jamais vraiment, et lorgnent même souvent du côté de la série B, voire même du nanar totalement assumé.

C’est pittoresque, à première vue

D’apparence hors du temps avec ces eaux figées, la cité américaine possède en revanche une direction artistique reconnaissable, témoignant le savoir-faire d’Arkane. Dotée d’une narration environnementale plaisante, il faut néanmoins apprécier dégoter les nombreuses notes disposées dans ce monde afin d’en apprécier toutes les subtilités. Les joueurs allergiques à la lecture ou ceux qui sont juste venus pour tout défourailler passeront probablement à côté d’un lore intéressant qui nous a emballés, sans être totalement transcendant.

Concernant la structure même de l’aventure, Redfall ne réinvente pas la roue. Après avoir libéré les lieux d’un vilain aux canines trop longues, la caserne devient le centre d’opérations anti-sangsues. Nous y rencontrons différents PNJ qui nous distillent en quelques lignes leur histoire, avant de nous confier différents objectifs vus et revus. Parmi ceux-ci, retrouver un objet de valeur, approvisionner l’équipe en ressources ou défaire un lieu de culte de la menace vampire environnante deviennent les motivations premières.

Une fois que nous avons réalisé quelques emplettes, c’est parti pour l’exploration. Souvent vantée dans les précédentes productions du studio, l’exploration se résume malheureusement ici à déambuler dans des ruelles bien trop vides. Oui, la population a été décimée par les pompes à hémoglobine, mais dans ce cas, pourquoi ne croise-t-on pas plus souvent ces anthropophages ? Sur une trop grosse partie du jeu, nous n’avons que trop rarement affronté des groupuscules de plus de cinq ou six ennemis en simultané, attroupements d’ailleurs trop fréquemment espacés de plusieurs ruelles.

La carte a une taille correcte

Quelques missions nous ont bien plus happés, notamment celles conçues comme des enquêtes, en nous proposant même plusieurs façons d’investir les lieux à reconquérir, en frontal par la porte principale, ou par les toits plus furtivement, par exemple. Malheureusement, aucune de ces approches n’est totalement réussie. Les gunfights nous paraissent globalement trop mous de par leur prise en main. Il est possible d’améliorer les sensations des combats en passant par le menu des options : en réduisant la zone morte des joysticks, ou en augmentant la sensibilité de la caméra, il y a tout à fait moyen de rendre la maniabilité plus agréable. Il est juste dommage qu’elle ne le soit pas de base… Et ce n’est pas non plus la fameuse absence d’un mode performance qui aide en ce sens. Soyons clairs, les trente images par seconde ne nous ont pas spécialement dérangés, mais le choix du mode graphique aurait été appréciable au lancement.

Encore un clou dans mon cercueil

L’aspect infiltration est également un poil décevant, tant l’intelligence artificielle est à la ramasse dans la plupart des cas, quand elle n’est pas aux abonnés absents, en particulier chez les ennemis humains. Nous avons l’impression d’affronter dans ce cas une armée d’aveugles et de malentendants, ces miliciens ne nous distinguant parfois même pas à deux mètres ! Aussi doués en visée et aussi clonés qu’une armée de Stormtroopers, ils ne représentent pas de véritable danger, même en mode difficile. Nous avons relevé pour ainsi dire le formidable nombre de trois types d’humains à affronter : les soldats, les snipers, et les alarmes sur pattes avec leur mégaphone, qui n’alertent pas grand-chose, d’ailleurs. Waouh !

Observer de loin permet parfois d’éviter des déconvenues

Les vampires restent les adversaires les plus intéressants, avec une palette de mouvements plus étoffée et une bonne dizaine d’archétypes, boss compris. Ils tapent bien plus fort, se meuvent plus vite, se téléportent souvent dans notre dos, tout en possédant une vision périphérique plus aiguisée. Ce ne sont pas pour autant des “sacs-à-PV”, un tir à la tête demeure souvent fatal, à condition d’utiliser un équipement au niveau. Une précision est néanmoins essentielle : dans le but d’en finir définitivement avec une sangsue, nous devons impérativement faire l’usage d’une arme équipée d’un pieu et embrocher sans vergogne ces stryges, sans quoi elles se régénèrent à l’infini. Une arme à lumière UV fait aussi très bien le boulot, transformant l’ennemi en pierre que nous transformons en poussière à coup de coude.

La tempête cataclysmique arrive

Après quelques heures de jeu, détruire un nombre de suceurs de sang dits “spéciaux” remplit gentiment une jauge liée aux déités vampiriques. Une tempête cataclysmique se déclenche lorsqu’elle atteint son terme. Dans un déluge d’éclairs rougeâtres, un colosse apparaît face à nous, l’heure d’un combat épique a sonné. Nous n’allons pas rentrer dans le détail concernant les boss, ils ne nous ont pas non plus semblé des plus inspirés, et ne faisaient pas preuve d’un challenge très relevé non plus.

Quelques missions secondaires à l’intérêt parfois discutable apportent une légère variété. Parmi celles-ci, nous devons alimenter un potentiel futur refuge en électricité. Une fois le générateur démarré, la cave d’une maison nous sert alors de base secondaire, dans laquelle nous pouvons lancer des activités. Celles-ci nous font enquêter sur un seigneur aux dents longues, qu’il va falloir occire en second lieu, afin de libérer le quartier de son emprise. Léger spoil : il faudra réaliser trois de ces missions au minimum pour accéder à la seconde partie de l’aventure principale, vous voilà prévenus.

Les Nids de vampires nous ont excités un peu plus. Symbolisés sur la carte par une porte encerclée d’un bleu néon, ces environnements reprennent une architecture digne d’un Tim Burton qui n’est pas pour nous déplaire. Plus linéaires et affublés d’éléments aléatoires comme la présence de sentinelles ou de vampires élites, ils nous mènent à un énorme cœur entravé de chaînes protectrices. Une fois libéré et détruit, l’organe vampirique lâche un artefact qui, dès que nous l’effleurons, déclenche un compte à rebours, assez court et stressant. Nous avons alors une minute pour ouvrir un nombre aléatoire de sacs et de caisses remplis de loots en tout genre, avant de franchir la porte salvatrice nous permettant de retrouver le “monde réel”.

Les nids altèrent parfois certains décors

Une technique désuète, rattrapée par un sound design de qualité

Nous en venons au sujet qui fâche et qui fait beaucoup parler depuis quelques jours, l’aspect purement graphique et la partie technique. Nous avons déjà brièvement évoqué le point du framerate, que nous ne développerons pas plus car il demeure selon nous, sujet aux sensibilités de chacun. Nous concernant, ayant pourtant l’œil habitué aux soixante images par seconde, le taux de rafraîchissement moins élevé ne nous a pas particulièrement gênés car stable la plupart du temps. Nous avons juste eu de gros drops lors de mouvements de “Finish” sur certaines dents longues, mais c’est à peu près tout.

Il paraît que la beauté est intérieure ? M’ouais...

La partie graphique pure par contre, aïe aïe aïe ! Qu’y a t’il bien pu se passer pour que la sortie du titre dans un état pareil soit autorisée ? Entre le clipping immonde dans certaines zones, le popping de textures, et encore, quand elles se chargent, il n’est pas rare d’avoir en visuel une bouillie de pixels digne d’un retour vingt ans en arrière. Et puis ces choses illogiques çà et là : comment peut-on quasiment réussir à lire la posologie d’un médicament sur la boîte, alors que l’étagère sur laquelle repose cette même boîte est texturée façon Nintendo 64 (cf illustration ci-contre) ? Autre aberration graphique complètement incompréhensible, par quel moyen pouvons-nous distinguer les épines d’un sapin alors que le tronc de l’arbre est aussi flou que si on l’observait à travers des lunettes à triple foyer, en ayant aucun problème de vue ?

Heureusement, la patte Arkane fonctionne tout de même malgré ces écueils, grâce à une direction artistique que nous estimons réussie. Certains effets d’éclairage sont très jolis, mais contrastent avec des ombres parfois chancelantes ou tremblotantes. La colorimétrie aux teintes souvent ternes, le design des lieux ou des personnages, leurs traits parfois anguleux, forment une recette qui transpire l’ADN du studio par tous les pores. Que ce soit dans les zones citadines ou plus rurales, nous distinguons tout de même aisément la “Arkane’s touch”.

Certains environnements sont jolis

Autre prouesse, l’ambiance sonore est réussie. Alliant des sonorités musicales de type drums and bass à une spatialisation du son bien fichue, l’immersion auditive fonctionne. Nous avons fortement apprécié certaines phases de jeu, où l’atmosphère se voulait plus pesante, voire carrément stressante. Plongés dans le noir, casque audio sur les oreilles, nous devons avouer avoir eu quelques sursauts, notamment lorsque un piano se mit à jouer des notes, seul, avant de stopper net sa mélodie lorsque nous nous sommes retournés pour l’inspecter.

Les crachats des différentes pétoires s’avèrent convaincants, tout comme les voix françaises ; pas trop de reproches à faire de ce côté-là, nous nous trouvons dans la moyenne haute. Nous n’avons juste pas été trop fan des messages spammés non stop à la radio par les grand méchants, ceux ci tournant alors en boucle sans apporter grand-chose d’intéressant à l’intrigue.

La liste des problèmes s’allonge encore…

Redfall peut se parcourir entièrement en solo ou en coopération jusqu’à quatre joueurs. Si le titre prend en charge un crossplay apprécié à sa juste valeur, il est fortement regrettable que l’aspect coopératif soit aussi restrictif. En effet, la progression des missions n’est sauvegardée que pour l’hôte de la partie, car certaines d’entre elles sont optionnelles ou non-séquentielles (comprendre qu’il y a plusieurs façons de les terminer). Les invités souhaitant continuer leur personnage de leur côté, devront alors se retaper des missions déjà réalisées entre amis… Nous avons connu meilleur système. En revanche, ils conserveront, sauf si le jeu crashe lamentablement comme cela nous est déjà arrivé à deux ou trois reprises, le niveau de leur personnage, les compétences déverrouillées, certains collectibles, les armes et les munitions ramassées, ainsi que l’équipement récupéré.

Meurs ! Pourriture communiste !

Marketé en qualité de jeu multijoueur, il nous a semblé manquer de fonctionnalités allant en ce sens. En effet, il est pour ainsi dire impossible d’échanger des armes entre potes. Autre souci, si les joueurs possèdent quelques niveaux de différence, nous avons eu la désagréable impression que le membre du groupe ayant deux niveaux de moins que ses coéquipiers ne faisait que peu de dégâts, même avec une arme aux statistiques impressionnantes. L’équilibrage et le scaling des ennemis seraient sans doute à revoir, tout comme cette option manquante de rejouer les missions. Oubliez cet ami qui a osé rater la sixième quête principale, l’unique moyen pour lui de vivre ces évènements est de lancer une partie en étant l’hôte, et de se refarcir les cinq missions qui précèdent, à moins de les avoir déjà réalisées, en coopération ou non.

D’un point de vue ergonomique, nous notons l’obligation d’équiper trois armes une fois que les emplacements ont été remplis, et l’absence d’une roue de sélection des armes. Cela se traduit par la nécessité de faire défiler les armes. Oui, reprendre l’arme n°1 en main après s’être servi de la n°2 implique de passer d’abord par la n°3. C’est énervant. Aucune possibilité nous est offerte de stocker nos armes favorites dans un coffre, dans le but de les améliorer plus tard… Quelle utilité d’ailleurs en aurions-nous, vu qu’il est tout bonnement impossible d’upgrader notre arsenal pour l’adapter à notre niveau. Au moins la chose est claire, si l’arme utilisée a plus de deux niveaux de différence avec celui de notre personnage, nous pouvons la recycler contre de l’argent sans aucune hésitation. Les dégâts deviennent trop vite minables dans ce cas précis.

La mise en scène par plan fixe n’est pas folle

Cela nous permet d’aborder l’aspect RPG du titre sur lequel il n’y a pas non plus un listing exceptionnel de bonnes choses à dire. Nous pouvons incarner quatre personnages aux profils divers : Jacob le sniper de service, Layla la télékinésiste, Devinder le créateur de contenu et d’arcs électriques ainsi que Remi de la Rosa, “l’ingénieuse ingénieure” aux répliques franco-espagnoles insupportables. Tous possèdent un arbre de talents et des capacités propres dont certaines sont plus utiles ou fun que d’autres, sans qu’aucune ne soit réellement indispensable.

Allant de la plus commune à la légendaire, comme dans n’importe quel autre jeu du genre, le système de qualité des armes nous a paru bien superflu. Dans la mesure où les dégâts d’un fusil de niveau 10, qualifié d’épique, se font distancer, et de loin, par son homologue de niveau 11 de qualité bien inférieure, nous trouvons même cela déséquilibré. Le loot perd alors grandement en intérêt, hormis peut-être celui de découvrir des types de pétoires différentes, aux apparences variées. Il existe aussi diverses possibilités de personnalisation concernant l’apparence des héros ou la couleur de certaines armes, mais cela reste anecdotique.

La composante RPG se limite au plus basique

“Allez, une dernière et au pieu !”

En solo, dans la peau de Jacob, nous l’avons joué au maximum en mode infiltration et ce ne fut pas spécialement déplaisant, même si l’intelligence artificielle foireuse n’apporte aucun challenge en ce sens. Nous balançons notre corbeau comme un drône afin de repérer les ennemis dans l’axe du vol, tout en invoquant notre sniper fantomatique qui enchaîne les headshots avec facilité.

La furtivité de Jacob nous a été souvent utile en solo

En multijoueur, nous avons jeté notre dévolu sur Devinder, qui peut temporairement étourdir les ennemis avec sa lance électrique, ou bien les aveugler à l’aide d’une sorte d’antenne parabolique. Pour avoir brièvement essayé les deux protagonistes féminins, elles sont aussi sympathiques à jouer et possèdent quelques atouts à faire valoir, permettant tantôt quelques soins salvateurs, tantôt un bouclier psychique bienvenu protégeant des balles ennemies. Il existe un détail que nous avons trouvé intéressant quoique pas toujours subtil : si les joueurs incarnent des personnages différents, un lien de confiance entre les héros augmente au fur et à mesure de leurs actions. Plus cette valeur est élevée, plus les discussions qu’ils auront, approfondiront leur relation, développant encore davantage le lore.

Les différents trailers présentant le jeu mettaient en scène une façon limite roleplay d’aborder les situations. Dans les faits, il n’en est rien. Nous avons plutôt eu tendance à rentrer dans le tas sans trop réfléchir comme les benêts que nous sommes, parfois à regrets, souvent à raison, provoquant tout de même de nombreuses barres de rire pour pas grand-chose : une voiture qui explose avec une balle perdue, un aggro malencontreux d’un groupe complet alors que les collègues sont à deux pâtés de maison…

Il m’assurait pourtant que tout allait bien

Autant de situations hilarantes que l’on n’imaginait pas de prime abord, renforçant alors l’appréciation de ce titre qui a tout du jeu moyen, voire décevant objectivement parlant. Malgré l’énorme recueil de griefs techniques cités au-dessus, nous devons avouer avoir été surpris d’apprécier à ce point l’aventure, tant en solo qu’avec des amis. À chaque extinction de partie, l’envie d’y retourner est présente. À trop se focaliser sur la technique, n’en oublions-nous pas le but premier du jeu vidéo : celui de divertir ?

Comme nous l’évoquions dans l’introduction, oui, Redfall est imparfait au lancement, comme de nombreux autres l’ont été avant lui : Sea of thieves, No Man’s Sky, Fallout 76… Aujourd’hui, ces titres ont su redorer leur blason avec succès, en quoi Redfall ne pourrait-il pas bénéficier des mêmes chances ? Effectivement c’est mal parti, tant son pronostic vital semble engagé, mais est-il condamné à mourir ? Au sortir d’agréables heures de jeu passées dans cette bourgade fictive et malgré sa longue liste de points noirs, Redfall nous a fait rire, sourire, stresser aussi parfois, c’est vrai. Il nous a simplement fait passer un bon moment, et nous n’en attendions pas plus. Au soldat Arkane Austin désormais de panser les blessures de son bébé prématuré.

Testé sur Xbox Series X (optimisé)

Bilan

On a aimé :
  • La direction artistique made in Arkane
  • L’univers plaisant
  • Le sound design réussi
  • C’est quand-même plutôt fun
  • L’aspect narratif environnemental et les notes…
On n’a pas aimé :
  • ...seulement si on aime lire et explorer
  • La technique, digne d’une “game preview”
  • L’intelligence artificielle inexistante
  • L’aspect RPG, ni assez travaillé, ni bien fini
  • On ne peut pas rejouer les missions
Un plaisir coupable assumé

Nous n’allons pas vous cacher avoir eu le fondement entre deux chaises concernant le dernier titre de Arkham Austin. D’un côté, nous éprouvions cette irrépressible envie de descendre le jeu, surtout concernant son manque de finitions certain. De l’autre et malgré ses lacunes, le titre nous a tenus en haleine et nous a procuré du plaisir à le parcourir. Redfall est certes imparfait, mais avec le suivi adéquat, nous pensons réellement qu’il pourrait, à terme, se relever. C’est tout le mal que nous lui souhaitons. Bon courage aux équipes d’Arkane, la tâche de sang sera rude à éliminer.

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Redfall

PEGI 18 Langage grossier Violence

Genre : FPS

Éditeur : Microsoft Games Studio

Développeur : Arkane Austin

Date de sortie : 02/05/2023

Prévu sur :

Xbox Series X/S, PC Windows

29 reactions

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Loutsian

Rédaction

05 mai 2023 @ 17:58

@Jayson : Pas besoin d’agresser les autres quand tu leur réponds ;-) On reste constructif et respecte les avis de chacun, merci

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Livrogne

05 mai 2023 @ 18:55

Sur le screen « la tempête cataclysmique arrive » vous emballez pas trop, c’est un « boss » qui arrive et qui meurt en 4 coups... en difficulté 3/4 lol

Manuto

05 mai 2023 @ 19:24

C’est drôle. Plaisir coupable, c’est exactement le terme que j’ai utilisé hier pour le qualifier, dans un commentaire youtube.

Je trouve que ça lui va bien. Oui le jeu est hyper classique, la narration est assez moyenne. Mas l’ambiance est vraiment cool. J’aime bien me balader dans cette ville et explorer quelques maisons.

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slimfat

05 mai 2023 @ 19:39

Le potentiel est juste énorme en vérité, je suis sur qu’après quelques grosses mise à jour, il peut se relever.

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Tilisan

05 mai 2023 @ 19:49

Fallout 76 n’était pas a Xbox studio il est sorti avant le rachat 🧐.

Darlink60

05 mai 2023 @ 20:05

J’ai fais deux sessions de jeux (environs 2h30 de jeux) en solo avec 4 missions principales. Les FPS à tendance coop ne sont pas du tout ma tasse de thé, donc Redfall ne m’attire pas plus que cela de base (mis à part le thème des vampires pas très souvent exploité je trouve).

Donc premier point au niveau visuel, techniquement il y a en effet des lacunes (framerate au fraise par moment, pop de certains elements ...) mais je trouve que la DA fonctionne plutôt bien avec de beaux effets lors des kills de vampire ! Au niveau sonore, je trouve le jeu réussi de ce point de vue.

Le gameplay ne réinvente rien, mais ça ne me choque pas plus que cela. Par contre l’IA, c’est impensable de voir cela ....

Ce jeu n’est pas un bon jeu mais il n’est pas une purge non plus, c’est un jeu moyen qui aurait en effet du être amené en game preview comme un jeu AA, dans la même optique que Grounded.

J’espère que de futurs mises à jour amélioreront les carences techniques assez rapidement.

texazranger

05 mai 2023 @ 20:05

Après 10 heures de jeu je lui pardonne presque les bugs parfois bien drôles, mention spéciale au moonwalk.. ..et des rencontres trop timides.Mais oui il y a du potentiel et une ambiance qui me plaît beaucoup. Dans une certaine mesure ça me fait penser au lancement de sea of thieves, en plus faiblard niveau graphisme.

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Livrogne

05 mai 2023 @ 22:46

Vraie question, sans animosité : est-ce que la commu Xbox (dont je fais partie depuis 14 ans je précise sinon) ne se force pas à dire du bien de ce jeu, sous prétexte que c’est le seul jeu Xbox récent ? J’ai 10h de jeu en coop, uniquement pour chasser les succès, mais je crois que je n’irai pas plus loin. Impossible, trop mauvais, trop moche, trop vide ... vous dites dans le test : « Quelques missions secondaires à l’intérêt parfois discutable apportent une légère variété. Parmi celles-ci, alimenter un potentiel futur refuge en électricité » Sérieusement ? C’est même pas une mission, il n’y a rien à faire, juste appuyer sur le bouton du générateur à 2m du refuge 🙄 Également : « Le 30fps ne nous a pas gêné puisque stable » mais ... encore heureux, 30fps c’est le minimum ! Par contre détruire une antenne radio, l’animation se fait en 10fps 😬 Perso je m’en tape des exclues. Je n’y joue pas, je suis un joueur multi sur les jeux multiplateformes, mais la, c’est une honte dans lequel le jeu est sorti. Les gens parmi vous qui ont aimés, content pour vous, sincèrement, mais punaise je n’arrive pas à vous comprendre 😅 Spencer qui dit « je ne m’attendais pas à ce que le jeu soit mal reçus » PARDON ? Il pensait vraiment que ça allait passer dans cet état ? Et ben ...

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Gwenc’hlan

06 mai 2023 @ 07:49

@Livrogne : Je ne pense pas, rien qu’à regarder les commentaires, personne ne hurle « amen » au jeu. Certains sont déçus, certains trouvent de quoi s’amuser dessus,... les goûts et les couleurs ! Perso j’attends la MàJ 60 FPS pour le tester (et c’est inadmissible que ce ne soit pas présent à la sortie), le jeu ne m’a pas du tout attiré lors de l’annonce donc je n’attends rien de particulier. C’est la preview d’Xboxygen m’avait donné un peu d’intérêt pour le jeu. Du coup comme je n’ai pas d’attente et que j’y jouerai via le Gamepass, Redfall a peu de chances de me décevoir. Au pire je le désinstallerai. Quelqu’un qui l’aurait payé 80 balles par contre ce serait clairement une autre histoire.

Si tu relis la conclusion, la rédaction semble avoir trouvé assez pour s’amuser sur le jeu (peut-être grâce à la coop d’ailleurs) mais ne manque pas de souligner les défauts du jeu. On a tous quelques jeux qu’on aime bien mais qui sont décriés par le grand public ! La différence avec d’autres tests c’est que la rédac termine sur une note optimiste si et seulement si Arkane Austin se bouge à corriger les problèmes du jeu, ce qui peut être utile à quelqu’un qui lirait le test dans quelques mois / années

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Rantanplan

06 mai 2023 @ 11:04

Je rejoins @Livrogne sur de nombreux points, sauf qu’il m’aura fallut moins de trois heures (en solo, ce qui n’aide pas) pour le désinstaller et ne plus jamais y retourner. Nous sommes en 2023 sur Series X, pas en 2009 sur Xbox 360 ! Console sur laquelle on trouve encore aujourd’hui bien plus de jeux mieux finis, largement plus fun à jouer, que ce soit en Coop ou solo et pas vendus à 80€. Car tout le monde n’est pas membre du GP, il y a encore des joueurs qui achètent leurs jeux et ne veulent pas de ces abonnements.

J’ai eu je ne sais combien de bugs, les IA stupides qui passent à coté de moi sans broncher, quand on trouve des ennemis car la map est vide ; les vampires foncent bêtement sur le joueur, il suffit de trois ou quatre coup de fusil à pompes et « merci au revoir », aucun fun dans le gameplay. Les décors sont buggés de partout (mon perso passait à travers les meubles TV, par exemple) ; le Héros qui s’auto-insulte s’il tombe d’un peu trop haut (on voit à qui s’adressait ce Redfail et je comprends que ceux qui aiment les jeux Ubi s’y sentent bien…) ; les textures prennent 10 à 20 secondes pour s’afficher (le test de Digital Foundry en parle très bien d’ailleurs), etc etc. La liste est bien trop longue que pour pardonner. Pour moi c’est un NON catégorique, mon temps de jeu est trop précieux que pour accepter cela. Même Cyberpunk2077 était « mieux fini » Day One sur Series X, c’est pour dire.

Je comprends que certains (jeunes ?) joueurs, trop peu exigeants ou ayant découvert le JV il y a peu —et il n’y a rien de péjoratif à ça— le trouve sympa, mais quand on a parcouru je ne sais combien de jeux vidéo (de ce type ou non) sur plusieurs décennies : ça ne passe plus.

_Mais comment acceptez-vous encore des jeux, un FPS qui plus est, à 30fps sur une Series X ?? Une console sur laquelle certain jeux proposent l’option 120fps ! Avez-vous déjà oublié toutes ces belles promesses de Microsoft/Spencer, avant le lancement de la machine ? C’est même écrit sur la boite de votre console : « 4K 120FPS »… là on est plutôt sur 4k (pas natif) 30FPS, après deux ans de vie pour cette console, Wooow ! Je n’acceptais pas le 50Hz de la Super Nintendo PAL et lui préférai la Super Famicom avec son 60Hz, la différence était déjà flagrante à l’époque… et c’était en 1992, il y a 30 ans.

Alors oui, celui qui joue sur un écran 27 pouces en 1080p verra probablement moins les « défauts visuels », mais une fois que l’on passe sur un écran dernier cri de 65 pouces (ou un Projo), sensé afficher des sources en 4k (voire 8k) et proposer du 120fps, quand on a investi un minimum et que l’on se retrouve face à un jeu aussi bâclé : ça pique aux yeux.

Mais le vrai problème, c’est la façon dont Microsoft à survendu ce jeu avec leur « one more thing » de la conférence Microsoft-Bethesda, qui ne montrait absolument pas de gameplay, juste de la poudre aux yeux. Ils ont mis une grosse pression sur ce studio qui, vraisemblablement, n’était pas à la hauteur. Microsoft a trop fait monter la hype autour d’un titre qui était juste « ok », sans plus. Malheureusement, ils l’ont mis en avant comme étant LA future grosse exclue Xbox… résultat : un jeu médiocre, inachevé et bourré de problèmes/défauts. Ça devient une sale habitude dans cette industrie et Microsoft n’en est pas exempt.

Qui plus est, le jeu devait sortir dans le courant de l’été 2022… c’est que l’on pouvait lire dans la presse, en juin 2021. Et nous sommes en mai 2023. Un an de report n’aura clairement pas suffit.

Le slogan Xbox écrit en grand sur la boite de la Series X POWER YOUR DREAMS devrait être remplacé par POWER YOUR GAMES ou POWER YOUR STUDIOS. Parce que depuis 2020, ils ne me font pas rêver, ni Sony, ni Microsoft.

Je ne critique pas les avis d’autrui, donc merci de respecter le mien. Et tant mieux si certains aiment Redfall, on na va quand même pas leur dire « ah non, tu ne peux pas aimer ce jeu, il est nul ». Amusez-vous avec les jeux qui vous plaisent et soyez tolérant, dans les deux sens.

Je retourne sur Dead Island 2, mon plaisir coupable du moment ! ;-)