Test - Casque Stealth Pro - Le meilleur casque sans fil ?

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Turtle Beach est l’un des meilleurs fabricants de périphériques audio pour les jeux vidéo. Les casques Turtle Beach sont reconnus pour leur qualité sonore, leur confort de port et leur durabilité. Ils sont équipés de la technologie de son surround 3D exclusive de la marque, offrant une expérience audio immersive pour les joueurs. Leur gamme de casques comprend des modèles pour tous les budgets, allant des spécimens simples et basiques aux modèles plus prestigieux conçus pour les joueurs professionnels. Et aujourd’hui, nous allons nous attarder sur le dernier modèle “haut de gamme” de la marque : le Stealth Pro.

Unboxing du Stealth Pro

Comme à l’accoutumée, le premier contact avec le produit se traduit par son déballage. Le modèle se voulant « haut de gamme », il est donc nécessaire de juger le packaging et le soin apporté au conditionnement en ouvrant l’emballage. La boite est très sobre, noire et blanche, nous faisant fortement penser à celle de la Xbox Series X.

Nous retrouvons à l’intérieur un support en carton moulé gris à la forme du casque, comportant le Stealth Pro, son micro détachable et l’une des deux batteries (la seconde déjà en place dans le casque).

En dessous, nous découvrons une pochette noire comportant un sac de transport ainsi qu’une notice succincte, puis un deuxième petit carton noir incluant la station de recharge et les câbles d’alimentation.

Les contours de la bête

En prenant en main le casque, nous sommes plutôt surpris de son poids, 422 grammes, un gros bébé. En comparaison, nous utilisons au quotidien le RIG 800 de Plantronics ou le Beyerdynamic 300 MMX qui pèsent respectivement 290 et 282 grammes.

Cela peut facilement s’expliquer du fait que le modèle de Turtle Beach présente un joli mix entre plastique et métal, ce qui le rend beaucoup plus robuste et donc plus lourd. Différents arceaux de métal entourent les contours en plastique noir mat du casque. Le rendu est assez imposant, mais sobre. Le produit dégage une impression de robustesse, mais manque cruellement de finesse.

Les oreillettes sont rembourrées de coussinets en cuir qui englobent toute l’oreille. Et l’une des premières sensations que nous avons eues une fois le casque posé sur la tête, c’est celle de “petit coton moelleux” qui nous isole totalement de notre environnement. Concernant le port de lunettes, nous n’avons ressenti aucun inconfort sur une session de plus d’une heure (oui, votre serviteur ne porte normalement pas de lunettes).

L’oreillette droite comporte quatre boutons, un directement sur sa façade et trois autres en dessous pour gérer la connexion Bluetooth, allumer le casque et activer/désactiver le mode Superhuman Hearing. Cette oreillette possède également la seule et unique molette permettant de régler les différents volumes. Pour terminer, un port USB-C est également présent si l’on souhaite charger directement le casque sans passer par la station de recharge.

L’oreillette gauche, quant à elle, abrite la batterie et l’emplacement du micro détachable.

Houston, Houston, vous me recevez ?

Après ce petit tour du propriétaire, nous voilà enfin prêts pour paramétrer la bête. Car oui, il est impératif d’utiliser une application mobile ou le logiciel dédié sur PC pour configurer le casque et choisir les différentes options à allouer aux deux seuls boutons paramétrables disponibles sur le casque.

Mais avant de débuter la configuration, il faut brancher la station de recharge à la console afin d’appairer le casque. Il est également nécessaire de se rendre dans les paramètres de la Xbox afin d’attribuer le profil du joueur utilisant le périphérique. Sans cette étape, il est impossible d’utiliser le micro amovible.

Une fois ces manipulations réalisées, il faut télécharger l’application mobile, activer le Bluetooth et lancer l’application. Et je ne sais pas si vous le voyez venir, mais cette application va être la pierre angulaire du bon fonctionnement du casque…

Sur nos smartphones (Google pixel 7 Pro et Xiaomi Mi 11), il faut compter entre dix et quinze secondes pour que l’application se connecte au casque, et si par malheur le mobile se met en veille, il faut quitter l’application et la relancer puisqu’il perd l’appairage. Autant vous dire que lorsque l’on teste les différentes options, c’est extrêmement rébarbatif et fastidieux.

Une fois l’application lancée, nous arrivons sur le premier des cinq onglets disponibles. Ici les options concernent les paramètres de son. Les plus intéressantes sont le Superhuman Hearing ainsi que la personnalisation des aigus, basses et vocales.

Le deuxième onglet concerne le micro et permet de gérer la porte de bruit (sensibilité d’ouverture du micro) et le contrôle du retour son, très important.

Le troisième onglet permet de modifier les préréglages Bluetooth (appareil connecté).

Le quatrième onglet sert au mappage des deux boutons évoqués précédemment (façade et molette). Nous allons nous attarder sur cet aspect très important puisque c’est ici que l’on peut choisir les options que l’on veut directement contrôler depuis le casque. Il y a deux modes : primaire et secondaire. Ils sont accessibles en restant appuyé huit secondes (contrairement au trois indiquées) sur le bouton de l’oreillette droite.

Le mode par défaut permet à la molette de gérer le volume du casque, une seule pression du bouton permet au choix d’activer différents modes comme la porte de bruit, la réduction de bruits active ou encore quatre préréglages du casque (qui si utilisés écrasent tout notre paramétrage personnalisé).

Le mode secondaire permet de mapper la molette et de choisir parmi huit options dont le contrôle des balances entre son du jeu et du tchat. Le reste des options n’est pas très utile, nous retrouvons entre autres : le contrôle des balances, des aigus, des basses, du retour son et j’en passe. Le plus utile pourrait également être le contrôle du Superhuman Hearing, tant il varie d’un jeu à l’autre.

Vous l’aurez sans doute compris, beaucoup d’options sont présentes, pas forcément toutes utiles, mais qui ont le mérite d’exister. En revanche, nous reprochons totalement le manque d’accessibilité pour les options de base qui pourraient être à portée de main. Nous entendons par là le contrôle de volume et la balance entre le jeu et le chat. La seule molette disponible sur le casque ne permet pas de distinguer les différents niveaux de balancement que l’on règle. Les niveaux de l’application comportent onze plages et un tour complet de la molette correspond plus ou moins à un niveau de la plage. C’est très fastidieux de gérer le son du jeu et du chat de cette manière, il faut impérativement lancer l’application pour gagner en précision et choisir le niveau de balance souhaité. Il est particulièrement malheureux que l’ergonomie ne soit pas au rendez-vous de ce côté-là.

De manière générale, une fois un casque paramétré, on ne retouche que très rarement les réglages minutieusement menés, le plus souvent un simple ajustement du volume du jeu et le mixage du chat. Il est donc très étonnant que ces deux paramètres ne soient pas directement accessibles depuis le casque et aussi mal gérés par la molette. L’application mobile est donc indispensable pour chaque session de jeu.

Sinon la qualité du son ?

Après cet aparté sur la partie logicielle, il serait opportun d’évoquer le cœur du sujet, que vaut la partie sonore du casque ?

On ne va pas y aller par quatre chemins, c’est tout simplement bluffant, surtout grâce au Superhuman Hearing. Pour rappel, ce système propriétaire, activable en cliquant rapidement sur le bouton dédié du casque, améliore la perception de bruits isolés tels que le chargement d’une arme, les pas d’un ennemi qui s’approche ou l’arrivée lointaine d’un véhicule. Spécialement adapté pour les jeux compétitifs, ce mode est intéressant et peut faire la différence dans des moments de tension extrême où l’approche furtive est primordiale. Mais force est de constater qu’il améliore également énormément la spatialisation du son et sa profondeur. De ce fait, même sur des jeux non compétitifs tels que des jeux solo, ce mode sublime l’expérience et permet une agréable immersion sonore.

En revanche, il ne faut pas abuser du Superhuman Hearing et correctement choisir, depuis l’application ou la molette selon le paramétrage, le niveau de balance du mode. Pour les jeux compétitifs, un niveau entre 60 et 80% peut convenir contre 40 à 60% pour les jeux solo. Eh oui, à chaque jeu son paramétrage, puisqu’en fonction des titres, certains effets sonores peuvent réellement prendre le dessus sur le reste et gâcher totalement l’expérience.

Sur des FPS tel que Insurgency : Sandstorm, Hell Let Loose, Call Of Duty ou Battelfield, trop de Superhuman Hearing met beaucoup trop en valeur nos propres sons et limite clairement la distinction entre nos bruits, ceux des ennemis et les effets globaux du jeu. Sur des titres solo tels que Stray Blade ou Minecraft Legends, les bruits environnementaux comme le vent ou ceux liés à nos actions sont beaucoup trop mis en avant.

Mais de manière générale, nous avons trouvé que le son du casque était plutôt plat et lisse sans ce mode. Le Superhuman Hearing est concrètement l’outil qui permet de rajouter une réelle profondeur de son sur tout type de jeu.

Concernant la partie micro, différentes options sont possibles pour transformer légèrement la voix. Nous pouvons accentuer les basses et aiguës, contrôler la porte de bruit et par conséquent ne pas activer le micro lorsqu’on utilise une cigarette électronique par exemple. En revanche, des compagnons d’armes nous ont signalé que sur certains titres, la transformation de voix était mal gérée en tchat de jeu, contrairement au tchat de groupe, avec pour conséquence une voix robotisée.

En revanche, nous conseillons d’activer le retour son du microphone. Effectivement, le casque nous isole totalement de ce qui nous entoure, d’une part grâce aux coussinets qui englobent toute l’oreille, et d’autre part grâce à une réduction de bruit ambiant qui semble native en plus de l’option paramétrable. Si nous n’activons pas le retour son, il arrive que l’on parle beaucoup trop fort puisque nous ne nous entendons absolument pas. Ce sera à vous de voir avec madame qui se réveillera la nuit…

Pour terminer, en ce qui concerne les joueurs multiplateformes, le casque Stealth Pro version Xbox fonctionne sur PC, Nintendo Switch et même sur PS5 ! Il suffit de brancher la station de recharge à la console, de switcher le bouton Xbox vers le bouton PC et le casque fonctionne sur la console de Sony ou de Nintendo  ! Cerise sur le gâteau, l’application mobile permet de créer un paramètre Xbox et un paramétrage PC (donc PS5 ou Switch)

Confort, autonomie, nomade

Après avoir testé le Stealth Pro pendant plus d’une semaine et sur différentes sessions de jeu, nous pouvons dire que le confort de port est très appréciable, malgré ses 422 grammes, on ne ressent pas spécialement de frictions ni de lourdeurs à l’usage.

Côté batterie, les promesses des douze heures d’autonomie semblent être tenues et étonnamment, nous avons tendance à dire qu’en fonction de l’usage, elles peuvent même durer jusqu’à une à deux heures de plus. La recharge peut s’effectuer soit directement via le port USB-C du casque avec le câble fourni ou bien avec la station branchée à la console. Dans les deux cas, il faut compter une heure pour recharger totalement l’une des deux batteries fournies.

Le Stealth Pro se veut également nomade et comporte même un micro intégré qui nous permet d’enlever la perche. Celui-ci convient parfaitement pour des conversations téléphoniques, mais nous préconisons l’usage de la perche pour les jeux. Le casque étant connecté à la console de jeu et à un téléphone en simultané , il est possible de prendre un appel tout en continuant à jouer, le son du jeu étant mis en retrait pour que l’on puisse suivre correctement notre conversation.

Concernant l’aspect portatif, nous sommes clairement mitigés. Le casque est très imposant et ne fait pas dans la finesse. Pour un usage d’écoute de musique ou de série, il remplit son rôle, permet de s’isoler si nous sommes dans les transports en commun, mais sans pour autant sublimer ce type d’écoute. Finalement, notre casque Marshall plus compact rend mieux les coups sur cet aspect.

Bilan

On a aimé :
  • Le Superhuman Hearing
  • Le confort des coussinets
  • La profondeur de son
  • Totalement personnalisable
  • Deux batteries qui se rechargent vite !
  • La version Xbox qui fonctionne sur PS5 et Switch
On n’a pas aimé :
  • Le manque de boutons sur le casque
  • Dépendant de l’application mobile
  • Le manque de précision de la molette
  • Trop imposant
Un très bon casque, mais qui peut encore mieux faire

Pour conclure, le Stealth Pro possède de belles qualités et un son profond qui nous plonge dans tous les types de jeu. Nous ressentons une très bonne immersion, notamment grâce au Superhuman Hearing et à la réduction de bruit ambiant native customisables. Nous pouvons paramétrer le casque comme bon nous semble, mais au détriment de son ergonomie peu concluante et décevante pour le prix (de 329,99€ rappelons-le). Le produit est totalement dépendant de l’application où un rapide passage est presque quasi-nécessaire à chaque changement de jeu pour ajuster le Superhuman Hearing et le mixage son du jeu/tchat du groupe. Ce n’est pas un sans-faute, loin de là, mais le casque réussit tout de même à nous séduire grâce à la qualité sonore et l’expérience qu’il propose. Si vous êtes allergiques aux paramétrages systématiques et que vous cherchez un matériel plug and play, ce casque n’est clairement pas fait pour vous. En revanche, si prendre quelques secondes pour ajuster deux balances vous convient et que vous en avez les moyens, l’expérience et la qualité sonore seront au rendez-vous.

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