Après SSX, EA continue de rebooter ses licences (espérons qu’ils penseront à de plus vieux titre, comme par exemple Road Rash), et c’est maintenant au tour de FIFA Street de repartir de zéro, avec un titre vierge de numéro (la série en était au 3). Une bonne occasion de revoir le concept et de repartir sur de nouvelles bases pour inciter les joueurs à suivre le mouvement.
Du quartier à la télé
Après un petit tour par le menu, on aura envie de tout de suite essayer une partie rapide pour voir à quoi cela ressemble…Et on la quittera rapidement car on ne sait pas faire grand-chose de propre avec le ballon. En cherchant un tutoriel étrangement absent, on n’aura pas d’autre alternative que de se rabattre sur une arène où on essaiera un peu au hasard de tester des combinaisons pour en constater les résultats. Étrange idée de ne pas avoir prévu un mode de jeu pour au minimum apprendre les bases du jeu ballon au pied, alors que l’essentiel du gameplay est basé là-dessus. On ne pourra même pas se rabattre sur la notice, EA ayant pris la désagréable habitude de ne plus en mettre autrement qu’en lecture sur écran. C’est donc en quasi puceau du foot de rue qu’on s’attaque au gros morceau : le World Tour. Après avoir choisi un pays et une région, et après un petit match d’introduction, on constitue entièrement son équipe. Bonne surprise, le jeu détecte automatiquement la présence d’un footballeur déjà créé sur la série FIFA ! On pourra donc retrouver avec plaisir notre footeux préféré qu’on a mis tant de temps à créer, même si ses stats repartent du début. S’en suivent les premiers matchs qui donneront la tonalité de l’ensemble de la carrière : divers affrontements sur des terrains de plus en plus réputés, pour monter de division et côtoyer les plus grands joueurs de foot de rue. La progression est vraiment intéressante et variée, avec des matchs aux règles multiples (de 2 contre 2 jusqu’à 6 contre 6, des actions particulières à accomplir pour scorer, ou même un joueur en moins à chaque but marqué), sur des terrains allant du petit parking minable à la salle rutilante. Cette variété fait qu’on sent vraiment la progression, et surtout qu’on n’a pas l’impression de toujours faire la même chose. Après une douzaine d’heures, vous serez enfin le champion !
Aussi intéressant que soit le World Tour, on regrettera tout de même des options un peu maigres. En plus du tutoriel, on aurait pu par exemple imaginer des matchs de rêve contre les plus grands techniciens du foot (un p’tit match contre Pelé, Maradona, Zidane et Platoche, ça aurait de la gueule, non ?). Il est dommage qu’on ne croise pas que des joueurs connus pendant ce World Tour, mais on pourra bien profiter des vrais joueurs, un grand nombre ayant été modélisé, en sélectionnant des équipes réelles de nombreux championnats. Par contre, il ne faut pas compter retrouver les gestes qui les caractérisent le plus, mais cela seuls les vrais passionnés s’en rendront compte.
Le style avant tout
La variété des affrontements s’accompagne d’une progression bien étudiée des joueurs. Au fur et à mesure des matchs, on gagne des points de style en effectuant des dribbles spectaculaires, ce qui permet de monter de niveau, d’augmenter ses stats comme on le souhaite, et bien entendu de débloquer de nouvelles possibilités. C’est toute son équipe qu’on gère de cette façon, la façonnant exactement comme on le veut pour en faire un groupe hétérogène capable de remporter la victoire dans tous les types de matchs. Le fait qu’on soit capable de réaliser des tricks de plus en plus élaborés pousse clairement à faire évoluer ses persos, et scotche à la manette le joueur ambitieux. Bien vu de la part d’EA.