La série Like a Dragon n’aura jamais mieux été servie que sur ces derniers mois. Avec Like a Dragon Ishin sorti en début d’année et Like a Dragon : Infinite Wealth prévu pour janvier prochain, voici Like a Dragon Gaiden : The Man Who Erased His Name. Nous avions pu mettre les mains dessus lors de la Gamescom 2023 et l’impatience était grande de pouvoir y plonger plus en profondeur.
Les Légendes ne meurent jamais
Lors de la Gamescom 2023, nous n’avions malheureusement pas pu en voir beaucoup du scénario. Il faut dire que ce dernier est particulièrement dense et bavard, comme d’habitude dans la série, et qu’il aurait été difficile de le mettre en valeur sur une démo de vingt minutes.
Nous n’étions cependant pas très inquiets au vu de l’expérience du studio et nous ne nous étions pas trompés. Afin de protéger sa famille, Kiryu doit simuler sa propre mort et prendre une nouvelle identité : celle de Joryu. Mais faire disparaître le Légendaire Dragon de Dojima n’est pas une tâche aisée. En effet, l’une des familles yakuza n’est pas dupe et va demander son aide à Kiryu afin de mettre fin à l’alliance Omi et au clan Tojo.
Cette dernière information rappellera peut-être quelque chose aux joueurs de l’épisode 7 où l’on incarnait Kasuga Ichiban. En effet, les événements de Like a Dragon Gaiden se déroulent en parallèle de ceux de cet opus. L’occasion de revoir certains visages bien connus de la licence, ne serait-ce que pendant quelques instants.
Même pour un spin-off, la narration reste l’une des forces du titre. L’histoire est plaisante et malgré le fait d’en connaître le dénouement si l’on a joué a Like a Dragon, le jeu parvient à nous surprendre avec des rebondissements bienvenus. Le titre réussit également à jouer avec nos émotions (tristes comme joyeuses), notamment grâce à une bande-son maîtrisée qui sublime le scénario et ses mises en scène.
Ces dernières sont toujours aussi réussies. Tantôt épiques, tantôt loufoques, elles sont aussi solides techniquement. Sans pour autant être une claque graphique, Like a Dragon Gaiden propose un rendu visuel proche de ce que l’on peut trouver dans les derniers titres de la série. On aurait évidemment souhaité plus, mais le projet se voulant plus modeste, il n’y a pas de raison de faire la fine bouche.
Cette réserve assumée a également des conséquences sur la durée de l’aventure. Cette dernière est ici plus courte qu’à l’accoutumée puisqu’il nous a fallu environ douze heures de jeu pour voir le générique de fin.
Deux noms, deux façons de combattre
Durant notre essai à la Gamescom, nous avions pu avoir une première approche du gameplay, en particulier celui des combats. Nous avions alors été très satisfaits et étions curieux d’en voir plus sur ce que le titre pouvait proposer. Like a Dragon Gaiden offre une expérience similaire à celle que l’on peut avoir depuis le premier épisode de la licence, à savoir des affrontements axés beat’em all, des phases de déplacement à la troisième personne et de nombreuses cinématiques.
Au niveau des combats, le jeu propose deux types de postures : Agent et Yakuza. La première permet des attaques rapides, mais surtout l’utilisation de gadgets :
- Un câble permettant de saisir un ou plusieurs adversaires pour les immobiliser ou les projeter sur leurs alliés.
- Des drones dirigés automatiquement vers l’ennemi le plus proche pouvant briser sa garde et lui infliger quelques dégâts.
- Des cigarettes explosives avec un bon rayon d’action pour infliger des dommages à plusieurs opposants en même temps.
- Des chaussures qui offrent la possibilité de se projeter vers l’avant et de blesser ses adversaires au passage.
Assez amusant, original et en même temps plutôt décalé, nous avons beaucoup apprécié jouer avec ce style lors de notre aventure.
La seconde posture est plus classique. Elle permet des coups plus puissants, mais en contrepartie plus lents. Elle s’est cependant montrée plus efficace que la posture Agent lors des affrontements en un contre un avec les boss.
En plus de ces postures, il est toujours possible de saisir certains objets de l’environnement (chaises, vélos, sabres, pistolets, et bien d’autres) et de les utiliser en combat. Une fois la jauge de Ferveur suffisamment remplie, on retrouve aussi la possibilité d’exécuter des attaques spéciales avec ces objets ou ses poings selon certaines situations.
Si au début de l’aventure, nos techniques, combos et attaques spéciales sont assez réduites, il est possible de débloquer de nouvelles habilités moyennant quelques deniers durement gagnés et des points Akame sur lesquels nous allons revenir juste après.
Un contenu annexe toujours gargantuesque
Les habitués de la saga ne seront pas surpris, le contenu annexe a toujours été vaste et varié et le 100% un sacré défi. Like a Dragon Gaiden ne déroge pas à la règle et viendra occuper les joueurs pendant de nombreuses heures une fois l’histoire principale terminée.
En effet, les activités ne manquent pas dans la ville de Sotenbori, elle-même déjà connue des habitués. Casinos, restaurants, bars, salles d’arcade ou même golf, il y a de quoi faire. Notons tout de même une nouveauté à la fois un peu embarrassante et qui plaira à certains fans : les scènes avec les hôtesses sont à présent en live-action.
Nous abordions plus tôt les points Akame. Le nom vient directement d’un personnage que l’on va rencontrer dans l’aventure et qui va nous suivre jusqu’à la fin. Son “Réseau Akame” est un menu dans lequel nous allons retrouver plusieurs activités à réaliser :
- Des tâches à réaliser en ville comme livrer un aliment spécifique à un habitant, récupérer un objet en hauteur grâce à notre câble, prendre un élément en photo ou encore aider un résident harcelé par un groupe de voyous. Elles sont assez nombreuses mais manquent malheureusement de variété.
- Des missions secondaires, similaires aux récits annexes que l’on pouvait trouver dans les autres jeux de la saga.
- Un carnet d’actions à réaliser. Là aussi, présent dans les autres titres de la série, en venir à bout ne sera pas une mince affaire, tant les objectifs sont nombreux, particulièrement longs et parfois assez difficiles.
Ces activités nous récompensent à la fois par de l’argent, mais également par les fameux points Akame. S’ils sont utiles pour débloquer plusieurs compétences, ils peuvent aussi s’échanger contre certains objets uniques dans la boutique d’Akame.
L’autre intérêt d’aller voir Akame réside dans la possibilité de se rendre au Château. Lieu de tous les excès, il s’agit d’un énorme complexe caché à l’abri des regards au sein d’un porte-conteneur. Si le scénario nous demande de nous y rendre à de nombreux moments, cet endroit propose aussi son lot de contenu à explorer.
On y retrouve des casinos et un bar à hôtesses pas très différents de ce que propose Sotenbori. En revanche, le Château est doté d’une boutique unique à ce lieu : un magasin de vêtements. Il est ainsi possible de changer la tenue de Kiryu pour des résultats tout aussi décalés que sérieux. Les différentes pièces d’habillement n’ont pas de statistiques et n’ont qu’un but visuel, permettant de se faire le look de ses rêves sans pénalité.
Mais ce qui risque d’occuper les joueurs le plus longtemps en ce lieu, c’est le Colisée. Présenté naturellement lors de l’histoire, c’est l’activité que nous avons pu découvrir principalement lors de la Gamescom. Il propose des affrontements de plusieurs niveaux, seuls ou en équipe.
Si les combats en solo sont plutôt classiques, ceux en équipe nous ont bien plus tapés dans l’œil. Il est possible de se composer une équipe avec différents membres (à recruter au fil du jeu pour en obtenir de plus puissants) et de se lancer dans la bataille avec eux. Ces compagnons ont des compétences qui leurs sont propres et sont classés en trois types : tank, DPS, soigneur. Il est également conseillé de leur faire gagner de l’expérience en les utilisant, ce qui permettra d’améliorer leurs statistiques.
Testé sur Xbox Series X