Après un troisième volet concluant magnifiquement la série des Gears of War, on ne pouvait qu’attendre de pied ferme ce premier DLC solo pour Gears Of War 3. Alors, simple contenu téléchargeable sans intérêt ou véritable parcours épique dans la lignée de ses aînés ? Vous le saurez en lisant ce test.
28 jours plus tôt
Intitulé RAAM’s Shadow, cette nouvelle aventure vous mettra dans les bottes de l’escouade Zeta. Une nouvelle unité pas totalement inconnue puisqu’elle se compose notamment de Kim, soldat terrassé par RAAM au début de Gears of War 1, ou encore de Tai, le soldat aux tatouages tribaux que l’on croise dans le deuxième volet de la série. A côté de ces deux têtes connues, on retrouve Barrick, soldat bourru fumant le cigare que les amateurs des comics connaissent sûrement déjà, ainsi que Valera, une jeune femme qui mettra tout en œuvre pour sauver la population de sa ville natale. Mais ces Gears ne seront pas les seuls que vous pourrez diriger tout au long de ce DLC. Comme son nom l’indique, vous pourrez vous balader dans la peau du terrible Général RAAM et de son escorte.
Concernant la chronologie de l’histoire, elle se place quelques jours après l’émergence. La ville de Sera commence progressivement à tomber sous les assauts des locustes et l’ordre d’évacuation des zones urbaines est décrété. Vous et le reste de votre escouade vous trouvez à Lima en pleine évacuation où vous devrez tout faire pour sauver les civils et votre peau. En parallèle, aux commandes de RAAM, vous devrez progresser dans la ville en tuant tous les humains qui vous barrent la route et ainsi permettre aux essaimeurs de faire leur travail et d’assombrir le ciel avec leur encre.
Deux gameplay ? Oui mais …
Si on était habitué à du TPS classique survolté depuis le début de la série, RAAM’s Shadow nous propose une petite alternative. Même si les phases au contrôle de RAAM ne sont pas révolutionnaires, elles sont jouissives. Ici, oubliez les couvertures, c’est vous le maître ! Autant le dire tout de suite, ces scènes ne se révéleront être au final qu’un peu anecdotiques vu leur simplicité, mais malgré tout, elles ont au moins le mérite d’exister et s’imbriquent parfaitement dans les actions parallèles de l’escouade Zeta.
Concernant cette dernière, on reste ici dans du Gears of War classique bien que la campagne bénéficie de quelques ajouts très sympathiques avec notamment le recours, à certains moments, au commandement mobile.
Une préquelle de choix
D’un point de vue scénaristique, on apprécie l’effort d’Epic de nous proposer quelque chose de neuf qui nous en apprend un peu plus sur le début de l’émergence. Pas mal de questions restent cependant toujours sans réponse, mais ce DLC bénéficie d’une atmosphère unique qui arrive à nous faire oublier ces manques d’explications. On se sent complètement dépassé par les événements et on assiste impuissant à la chute de la ville. De plus, on se sent terriblement seul dans Ilima presque totalement dépeuplée et certaines scènes vous donneront même quelques frissons. En outre, la possibilité de vivre une aventure à travers les yeux d’autres Gears que ceux de l’escouade Delta a quelque chose de rafraîchissant. Dernier point, concernant la durée de vie, comptez 4 bonnes heures pour finir cette nouvelle aventure, ce qui n’est tout de même pas mal pour un contenu additionnel quand on sait que tous les décors sont totalement inédits.