Bethesda Softworks concocte la suite d’une des licenses les plus prestigieuses du monde des PC, Fallout 3. Et pour cela, rien de tel qu’un hands-on de plusieurs heures dans un hôtel chic et hype de Paris, le Costes K.
Pour n’avoir jamais joué à un Fallout, je ne savais pas trop à quoi m’attendre (bah hé, je suis un vrai fan boy Xbox et le jeu ne s’était pas fait le plaisir de venir sur notre plateforme jusqu’à aujourd’hui). C’est donc en boudant un peu les créateurs du jeu que je m’y suis rendu (bah oui je n’aime pas quand on nous oublie comme ça !). Une fois arrivé à l’hôtel, direction une petite salle remplie de TV plus grandes les unes que les autres, de plusieurs Xbox, PS3 et même PC, et enfin de Fallout en preview sur Xbox et review sur PS3 et PC. On s’installe et c’est parti pour quelques heures de jeux !
Un beau bébé
Qui dit Fallout 3 dit-il forcément Fallout 1 et 2 ? Oui, mais ici les créateurs nous assurent que l’histoire, bien que dans le même univers, ne suit pas exactement la même trame, vous ne serez donc pas perdu en parcourant le jeu. D’ailleurs en parlant de cette trame, en quoi consiste-elle ? Les premières séquences de jeu nous ayant été interdites, on reste un tant soit peu dans le brouillard quant à l’explication réelle de ce qui s’est passé pour notre héros. Vous êtes un jeune homme qui sort de l’Abri 101, mais qu’est-ce ? Selon mes propres suppositions : un abri qui coupe une partie des habitants du reste du monde. Un jour, voulant suivre les traces de votre père (ou totalement autre chose, allez savoir), vous décidez (ou on vous force) de sortir de l’abri pour vous confronter à la vie réelle : un monde post-apocalyptique s’étend devant vous : des cités en ruines, un désert maussade, terne et sans vie à perte de vue. Bienvenue dans l’univers Fallout, mélange audacieux d’Oblivion, Bioshock et, pour saupoudrer ce mélange détonnant, rajoutons un petit Doom 3 pour le côté « Il fut un temps, j’étais humain, maintenant je mesure 3 mètres, je ressemble à rien, ma peau violette se décompose mais j’ai assez de testostérone dans mes muscles atrophiés pour t’embêter ».
Une fois sorti de l’Abri, un vaste univers s’étend devant vous, la première chose que vous devrez faire sera de retrouver votre père. Au loin, vous apercevez une ville fantôme entourée d’un désert sans fin, un peu plus loin encore, une construction attire le regard. Un rapide coup d’œil sur la carte en bas de l’écran vous permet de savoir où vous diriger, et ce sera bien vers cette bâtisse que vous irez pour accomplir votre première quête. Oui mais voila, je suis libre, et j’y tiens à ma liberté, alors soit, je dois me rendre à cet endroit précis, mais rien ne m’empêche d’aller faire un tour dans cette « charmante » ville fantôme. C’est le premier pas vers l’émancipation de l’homme dans le jeu vidéo. Direction donc, vers cette ville sans âme histoire de se familiariser avec la manette. Chose intéressante, il vous est possible de jouer soit à la 1ère personne soit à la 3ème. Pour m’être renseigné auprès du responsable Bethesda (et l’avoir testé moi-même), le jeu est définitivement conçu pour jouer à la 1ère personne, l’autre vous permettra, la majorité du temps, de vous observer avec une nouvelle paire de basket, vêtements, casques, lunette ou je ne sais quel accoutrement que vous aurez mis.
Le temps de quelques sauts dans la nature et je passe au niveau 2. Parce que oui, dans Fallout, il y en a : votre personnage possède des capacités qu’il vous faudra à chaque nouveau niveau améliorer en plaçant judicieusement vos points glanés. Cela va de votre aisance à dialoguer et convaincre les interlocuteurs jusqu’à votre facilité à placer des HeadShots en passant par la manipulation informatique ou votre agilité à l’arme lourde. Une fois la manette et les mouvements bien en mains, il est temps de se diriger vers ma première quête. Pour cela, une petite marche s’impose. Effectivement, pour voyager d’un endroit à un autre, il faudra obligatoirement s’y rendre une première fois à pied, puis par la suite, le déplacement rapide à partir de la carte sera possible. Ce système vous forcera donc à visiter un peu du pays, histoire de faire plein de découvertes (et de ne pas finir le jeu en quelques heures). D’ailleurs, en parlant d’heures, on m’a confié sur place que si l’on suivait uniquement la quête principale, le jeu pourra être terminé en 25 heures. Néanmoins, si on se laisse aller à faire quelques quêtes à droite à gauche on dépassera largement la centaine d’heures de plaisir.
Les premiers pas
Arrivé face au bâtiment indiqué sur ma carte, ce dernier se révèle être une porte qui donne sur une ville… construite autour d’une bombe. Voici donc le premier lieu où je pourrai commencer à me sociabiliser. Ici, tous les PNJ parlent en plus d’avoir un texte qui défile. Toujours un plus dans l’immersion du joueur. Après un rapide tour de la ville (qui offre un bar, un hôtel, un magasin etc.) et quelques discussions avec les passants, je me suis rapidement vu offrir plusieurs quêtes secondaires : amener un colis à un proche, faire sauter la ville, récolter des informations pour une personne qui souhaite écrire un bouquin etc… Attendez ? Faire sauter la ville ?! Mais c’est méchamment bon ça ! Dans Fallout 3 un système de Karma est mis en place ; selon les choix que vous ferez lors de l’accomplissement de quêtes, selon les quêtes que vous choisirez, selon votre manière de répondre à un personnage, si vous volez dans les maisons etc. des points de Karma vous seront attribués. Ainsi, vous pourrez soit pencher vers le côté obscur, soit être un bon samaritain. Ces choix seront cruciaux pour le déroulement de l’aventure, et lors du Hands-on on m’a « secrètement » confié que la fin du jeu serait différente selon que vous soyez bon ou méchant.
