Scarygirl est à l’origine un comic-book, créé par l’illustrateur australien Nathan Jurevicius. La licence s’étant par la suite développée avec la sortie, notamment, de toute une gamme de poupées de vinyle à son effigie ou encore de petits films d’animation. Déjà connue outre atlantique (et surtout aux USA), Scarygirl débarque enfin dans nos contrées pour ce début d’année.
Ugly Scarygirl
On retrouve donc Scarygirl pour un jeu XLA de type 2D, édité par Square Enix et développé par le studio californien TikGames. Avant d’accéder à l’écran titre du jeu, on a droit à un petit film d’animation bien pensé, un peu dans l’idée d’une bande dessinée, qui sert de prologue à cette histoire. Au physique pour le moins disgracieux, abandonnée puis récupérée par une pieuvre nommée Blister, notre héroïne se voit élevée par ce gentil monstre. Seulement, un cauchemar récurent hante ses nuits, et un visage lui revient sans cesse. Elle finit par demander conseil à Bunniguru, un lapin (et accessoirement le deuxième personnage si vous jouez en coopératif). Ce dernier, va l’entraîner pour une aventure vers les lumières de Morteville, et c’est là que notre aventure commence...
La vidéo d’introduction annonce la couleur, le jeu offre un style vraiment particulier voire carrément psychédélique et réussit à associer le sombre à une palette de couleurs très variée. Le level-design global des différents niveaux reprend tous ces codes, l’univers de Scarygirl est parfaitement bien retranscrit. Les décors bénéficient d’un soin exceptionnel, s’étendent sur plusieurs plans (parfois même devant le premier plan) et diverses petites animations viennent s’ajouter à ces somptueux décors, ce qui donne une réelle profondeur au jeu.
Scarygirl ne présente pas de difficulté trop élevée. La patience sera réellement un atout et les niveaux sont ponctués de quelques check-points qui nous évitent de recommencer un niveau en entier en cas de mort prématurée. Plutôt facile de prise en main, le jeu propose aussi un mode entraînement qui permet de s’habituer aux commandes de base. Au fil des niveaux vous pourrez tomber sur des oignons, qui lancent un stage d’entraînement pour l’apprentissage d’une nouvelle capacité par exemple, permettant de résoudre quelques énigmes (toujours d’une difficulté toute relative). La collecte des différents joyaux tout au long des niveaux permet aussi de débloquer de nouvelles capacités vendues dans des magasins présents dans certains niveaux. Des quarts de coeur pas si faciles que ça à obtenir sont plus ou moins dissimulés à travers les différentes étapes et permettent d’augmenter votre vie directement. Les boss, quant à eux, relèvent vraiment la difficulté du jeu, et l’on s’y reprendra plusieurs fois avant de trouver l’astuce qui permettra de les vaincre. A savoir aussi que l’on peut parfois choisir entre deux chemins, ce qui rend l’aventure un peu moins linéaire. Quelques défis s’ajoutent comme trouver toutes les gemmes d’un niveau, finir le niveau sans mourir... Des défis intéressants et jamais insurmontables qui prolongent le temps de jeu, et c’est toujours bon à prendre. Les sons et autres bruitages collent parfaitement au contexte, et sans être de ces musiques qui vous restent en tête pour la journée, la bande originale couplée aux effets sonores rend l’expérience de jeu très agréable.
Bunniguru, le lapin karatéka
Enfin, le jeu propose un mode coopératif qui permet à Bunniguru le lapin géant de rejoindre votre partie et vous donner un coup de patte. Un mode intéressant pour ce type de jeu, mais beaucoup moins abouti que le reste de l’oeuvre, c’est dommage. Quelques bugs apparaissent pour le joueur 2 (le lapin file parfois tout droit sans s’arrêter !) et il est à noter que lorsque que le joueur 2 meurt, il doit attendre que Scarygirl débloque un nouveau check-point pour le faire réapparaître alors qu’à l’inverse, lorsque Scarygirl disparaît, retour au dernier check-point !
En somme, Scarygirl possède toutes les caractéristiques du jeu agréable à jouer, plutôt complet, il garantit d’y passer un bon moment. Un autre bon point vient de la difficulté, qui permettra aux plus jeunes de s’essayer au jeu, et qui saura aussi convaincre les moins jeunes. On pourra regretter l’absence totale de doublage des voix en français, celles-ci étant intégralement en VO sous-titrée. Un jeu sans prétention, mais qui tient ses promesses, voilà comment bien commencer l’année !