Dans le petit microcosme des testeurs de jeu vidéo, il existe un jargon bien spécifique que seuls les initiés peuvent décrypter. Un jargon qui nous permet, lorsqu’on se retrouve entre testeurs, de cataloguer un jeu très rapidement. Une bonne partie de ce jargon est utilisé pour spécifier le genre du jeu à tester comme Beat Them All, GTA-like, RPG, simulation pour les plus connus. Dans les moins connus on trouve l’obscur jeu, dit “Canada Dry”. Le jeu qui a tout l’air d’appartenir à un genre bien défini, qui semble respecter les codes de celui-ci, dont même le design pourrait prêter à confusion alors qu’en fait pas du tout, et ce n’est qu’en grattant bien, qu’après plusieurs heures de jeu on se rend compte qu’il boxe dans une autre catégorie. Tout simplement. Et aujourd’hui nous allons voir pourquoi Dragon’s Dogma fait partie de ces jeux Canada Dry.
Le Dragon se lève avec panache !
Dragon’s Dogma commence avec un préambule -disponible dans la démo du jeu- assez court mais qui a le mérite de mettre le joueur directement dans son ambiance. On dirige un homme arpentant les sombres tunnels d’une montagne plongée dans la pénombre. Au détour d’un couloir, on ressort sur les flancs de la montagne et un immense dragon nous toise du regard avant d’embraser la nuit d’un souffle mortel. Ce n’est qu’après un combat contre une chimère que le joueur, appâté par ce bref aperçu de ce qui l’attend, se retrouve devant l’outil de création de personnage de Dragon’s Dogma.
Autant dire que celui-ci est des plus performants et qu’il sera très facile d’obtenir un avatar charismatique tant l’outil est simple, profond et riche. On lui reprochera juste un certain manque de variété et surtout de folie dans les coiffures, tatouages et les diverses pilosités faciales. Dans le royaume de Dragon’s Dogma l’imberbe est roi, ou du moins le mieux loti. Vous ne choisirez pas seulement l’apparence de votre personnage mais aussi sa classe. Trois sont disponibles au départ de l’aventure, Guerrier, Mage et Archer, chaque classe aura ses propres techniques et ses propres talents. Plus tard dans le jeu vous aurez la possibilité de changer de classe moyennant finances pour un total de 9 disponibles.
Une fois son personnage créé, l’histoire ne perd pas de temps en conjectures car le sympathique village de pêcheur, Cassardis, dont vous êtes l’un des habitants, est violemment attaqué par un gigantesque dragon. N’écoutant que votre courage et votre bêtise vous vous armez de votre bouclier de bois et de votre couteau de cuisine pour chasser le monstre. Malgré tous vos efforts et vos tentatives désespérées pour égorger la bête, celle-ci vous rosse et repart avec votre coeur. Une violente blessure qui pourtant ne signe pas votre arrêt de mort mais qui vous mènera sur les routes d’une incroyable odyssée.