Développé par le studio Guin Entertainment, Adventures of Chris se définit comme un jeu de plateforme dans un univers inspiré des années 90. Déjà sorti en 2020 sur PC, il arrive aujourd’hui sur PS4 et Xbox One. Mais avec la multitude de jeux du genre disponibles sur nos consoles, Adventures of Chris a-t-il vraiment les épaules assez solides pour se faire une place ?
Un héros inattendu
Commençons par une rapide mise en contexte, nous incarnons Chris, un jeune geek en surpoids qui rentre de l’école. À peine quelques pas effectués que les plus grands clichés du personnage nous sont montrés avec une touche d’humour qui fonctionne assez bien. Ainsi, notre héros s’empressera de sortir sa ventoline après un saut particulièrement éprouvant par exemple. Dommage par contre que ce genre de petit détail ne soit pas plus présent dans la suite de l’aventure.
Alors qu’il était presque arrivé chez lui, Chris se retrouve soudainement transporté dans un lieu des plus lugubres où après avoir évité quelques obstacles, il pense pouvoir trouver un abri et du secours dans un château. Malheureusement pour lui, cette demeure appartient à un jeune aspirant du mal qui organise sa fête d’anniversaire. Voyant qu’il lui manque de la décoration, il décide alors de transformer ce pauvre Chris en un ballon géant. Ensuite, pour impressionner les autres êtres maléfiques invités à son anniversaire, le jeune vampire transforme d’autres enfants capturés au préalable en jouets et les offre à chaque autre vilain.
Parvenant finalement à s’échapper, Chris se retrouve à dériver dans le ciel jusqu’à tomber sur une ville peuplée de ballons. Ces derniers vont alors aider Chris à découvrir et à contrôler ses nouveaux pouvoirs : se gonfler ou se dégonfler à volonté. Notre aventurier décide ensuite de partir aux quatre coins du monde afin de secourir les enfants transformés.
De sacrés poumons
Ces nouveaux pouvoirs vont être la base du gameplay proposé par le jeu. On progresse sur différents tableaux en passant de plateforme en plateforme tout en évitant les pièges qui se dressent sur notre chemin. Se gonfler nous permet ainsi de prendre de la hauteur ou d’éviter des pics acérés par exemple, mais il faut faire preuve de prudence puisqu’au début de notre aventure, il n’est possible de se gonfler qu’une seule fois avant de toucher le sol.
Chris peut également frapper les ennemis qui se trouvent devant lui, mais sa portée n’est pas très grande et il est malheureusement fréquent de se faire toucher avant d’éliminer notre adversaire. C’est d’ailleurs un problème récurrent qui vient gâcher le plaisir de jeu, les hitbox sont assez imprécises et demeurent responsables de beaucoup d’échecs.
Combiné au peu de vie dont nous disposons au début de l’aventure, Adventures of Chris peut ainsi très vite accumuler une vilaine frustration chez le joueur et le faire abandonner. Ce sentiment sera d’autant plus exacerbé lors des combats de boss présents à chaque fin de niveau. Chacun d’eux dispose de son propre pattern qu’il faudra bien mémoriser pour les vaincre, mais le déséquilibre entre les dégâts subis et infligés, plus les hitbox imprécises, rendent les affrontements frustrants là aussi.
Les niveaux en eux-mêmes sont tout de même un peu moins punitifs puisque de nombreux milkshakes permettant de récupérer de la santé sont disposés dans les niveaux et que chaque tableau fait office de checkpoint.
Des cookies par milliers
Pour progresser plus facilement dans les niveaux, il est possible d’améliorer l’équipement et les statistiques de Chris en échangeant un certain nombre de cookies, ramassés dans les tableaux. Réduction des dégâts subis, augmentation de la santé ou du nombre de gonflements disponibles avant de toucher le sol sont autant d’améliorations qu’il est possible d’obtenir.
Lors de nos aventures, nous pouvons également tomber sur des ballons qui nous apprennent certaines compétences additionnelles, parfois offensives ou alors offrant de nouvelles façons de se mouvoir et de se défendre. Le souci, c’est que l’on peut choisir soi-même l’ordre dans lequel on souhaite réaliser les niveaux. Or certaines compétences deviennent nécessaires pour progresser, mais sont disponibles dans un autre niveau, il faut alors en sortir, lancer l’autre monde et y revenir ensuite. Il aurait été préférable selon nous d’avoir un fil conducteur défini et d’y récupérer progressivement et dans l’ordre les compétences nécessaires.
Enfin, sachez que le jeu propose différents modes. Le mode Histoire, un mode Commentaire des développeurs et un mode Vicieux proposant une quête encore plus difficile et avec un humour brisant le 4ème mur. Il faudra cependant d’abord venir à bout du mode Histoire pour déverrouiller les deux autres.
Inspiration nineties
Difficile de louper l’inspiration des années 90 qu’arbore le jeu dans ses dessins. C’est surtout marquant au niveau du design des méchants, qui nous rappellent des dessins animés comme He-man ou les Tortues Ninja par exemple.
En revanche, bien que le titre nous propose de nombreux lieux différents, ces derniers manquent tout de même de vie et de détails. On a cependant apprécié l’absence de redondance d’ennemis d’un niveau à l’autre.
Une autre déception provient de la bande-son, qui ne propose rien de vraiment marquant ou d’entraînant. Elle se contente de faire office de musique d’ascenseur pour éviter le silence, dommage.
Testé sur Xbox Series X.
