Développé par le studio britannique Roll7, Olli Olli World est le troisième titre de la licence à voir le jour. Contrairement à ses deux aînés, il se veut plus accessible techniquement afin d’attirer un plus large public. En effet, les deux premiers épisodes sont très punitifs et plutôt réservés aux amoureux du die and retry. Exit aussi le pixel art rétro avec l’arrivée d’un game design loufoque en 3D. Après une preview qui s’annonçait prometteuse et l’annonce en novembre du rachat du studio par Take Two, toute notre attention se concentre vers la sortie du titre programmée pour le 8 février 2022.
Le style avant tout
Avant de démarrer notre aventure, nous devons personnaliser notre skateur en définissant sa taille, sa corpulence, sa couleur de peau et sa pilosité. Les possibilités cosmétiques sont assez limitées au départ mais nous le découvrirons plus tard, elles s’étoffent au fil de la progression avec l’arrivée de nouveaux effets de tenue ou d’attitudes. La customisation de notre engin n’est pas en reste bien entendu, et nous permet de choisir notre planche, nos trucks et nos roues.
Nous voilà fin prêt pour rider avec style sur l’île utopique de Radlandia qui a été créée par les 5 divinités du skate. Nous rencontrons Mousseline, gardienne des lieux et grand mage du skate. Celle-ci nous apprend qu’elle est à la recherche d’un remplaçant afin de prendre une retraite bien méritée. Malheureusement, aucun candidat n’a jusqu’à présent été assez talentueux pour trouver grâce à ses yeux. À nous de nous montrer dignes de prendre sa suite en venant à bout des différents circuits de l’île et ainsi impressionner les divinités du skate.
Des défis et encore des défis.
L’île de Radlandia est découpée en 5 zones, correspondant aux 5 régions créées par les divinités du skate. Le but de notre quête est donc de traverser ces territoires afin de démontrer au grand mage que nous sommes dignes de lui succéder. Afin de progresser il suffit de compléter un à un les niveaux du jeu en arrivant à la fin du parcours. Pour y parvenir plus facilement, des points de contrôle jalonnent notre chemin afin de ne pas repartir à zéro en cas de chute. C’est grâce à cela que le titre est moins punitif et plus accessible aux moins talentueux d’entre nous. Pour apporter du contenu et rehausser la difficulté, chaque niveau propose plusieurs accomplissements facultatifs. La majorité d’entre eux permet de débloquer de nouveaux éléments cosmétiques, certains vous ouvrant l’accès à des niveaux annexes ou quêtes facultatives. Dans la plupart des parcours on peut également choisir entre plusieurs bifurcations, sachant que certaines voies sont plus complexes que d’autres. Cela apporte au titre un gros potentiel de rejouabilité et de nombreuses heures manette en main afin d’accomplir tous les défis. Et si cela n’est pas suffisant, de nouvelles épreuves s’ajoutent à chaque stage une fois l’aventure terminée. Sans compter le contenu supplémentaire qu’apporteront les deux DLC d’ores et déjà annoncés, respectivement pour l’été et l’hiver 2022.
Combo gagnant
Le titre propose une direction artistique complètement loufoque digne des séries animées américaines pour adultes. Les décors sont colorés et en phase avec l’ambiance de l’île de Radlandia. On note également un vrai travail sur les animations d’arrière-plan et sur le character design. On croise aussi bon nombre de références amusantes comme la route 666 ou la région de Los Vulgas par exemple. Avec des bruitages réalistes et des musiques électro californiennes de qualité, nous sommes vraiment immergés dans l’ambiance urbaine lors des rides.
Le gameplay n’est pas en reste avec une prise en main rapide et un catalogue de tricks qui s’étoffe au fil de notre progression. Les possibilités de combos en deviennent presque infinies à condition de mémoriser la centaine de combinaisons disponibles. Les développeurs ont toutefois eu la bonne idée de consigner toutes ces commandes dans un “tricktionnaire” accessible via le menu pause. Cela promet des heures et des heures d’entraînement pour devenir un maître du scoring, afin de débloquer tous les éléments cosmétiques. Hormis la satisfaction d’arborer une tenue trop stylée obtenue après de longues heures manette en main, aucun effet in game n’est au programme. Si on devait chipoter, cela serait le seul bémol en ce qui concerne le gameplay. Enfin, pour souffler entre deux sessions, nous pouvons profiter du replay de notre dernier ride ou nous motiver en consultant ceux du top classement du prochain parcours.
Rider fun et branché
Le titre propose également un volet online accessible une fois la première région de l’île terminée. On y retrouve deux modes de jeu. Le premier, baptisé “ligue de Gnarvana”, propose d’affronter quotidiennement 9 autres joueurs au sein d’une ligue. Le but étant, sur un parcours unique, de faire le meilleur score et donc le combo le plus fou. Une fois la journée achevée votre jauge d’expérience progresse en fonction de votre classement. Cela permet de débloquer des éléments de customisation supplémentaires mais également de monter en grade, ce qui influe sur le matchmaking de la journée suivante.
Le second mode porte le nom de “Portail du Gnarvana” et propose des épreuves aléatoires façon bac à sable. Chaque niveau est identifié par un code unique, ce qui permet de se lancer des défis de scoring entre potes. Un ajout astucieux permet de créer une liste de parcours favoris pour ne pas risquer de perdre définitivement le code du niveau. Pour avoir accès à toutes les options de configuration lors de la création d’un parcours, il faut avoir achevé toutes les régions de l’île. Cependant cela ne bloque pas notre accès à tous les stages après réception du code communiqué par celui qui nous met au défi.
Encore une fois, s’il faut chipoter, on regrette seulement de ne pas pouvoir défier nos amis au sein du mode “ligue de Gnarvana”.
Testé sur Xbox Series X.
