Quoi de plus naturel, sur une console de JEUX de retrouver les jeux de société traditionnels sur lesquels on a passé tant de temps en famille ou avec des amis ? Dans le même temps, quoi de moins naturel que de jouer à des jeux de société sur une console alors qu’on a la boîte sur l’étagère qui ne demande qu’à être sortie ? C’est sans doute la question essentielle à laquelle ce test doit répondre.
Inspiration plus qu’adaptation
En préambule, autant l’avouer, je ne suis pas très amateur du jeu de société. Les parties durent un temps fou, et je trouve que tout cela manque sérieusement de fun. C’est donc avec une certaine méfiance que j’ai lancé le jeu.
Après une trentaine de minutes, cette méfiance a volé en éclats ! En effet, cette adaptation a le bon goût de ne jamais chercher à décalquer le jeu de plateau. On y retrouve les éléments fondamentaux : des questions réparties en six catégories, et les fameuses portions de camembert à gagner. Pour le reste, tout est différent, et c’est tant mieux ! En local ou en ligne, les parties se jouent à 4 (en local, les joueurs manquants sont remplacés par des IA dont on peut paramétrer le niveau), en 3 ou 5 manches. Bien entendu on a le droit à des séries de questions dans les catégories traditionnelles, mais sous différentes formes : QCM, réponse chacun son tour en choisissant parmi les options restantes, tous en même temps sur un tableau de réponses comprenant des bonnes et des mauvaises, etc… Les portions sont gagnées en fonction des points engrangés, et le grand gagnant est celui qui gagne 6 portions le premier.
Le résultat est très dynamique malgré des temps de latence un peu longs entre les questions (surtout en ligne), et particulièrement varié. Les questions, dans chaque catégorie, sont nombreuses et diversifiées (je n’ai jamais eu 2 fois la même question lors de ce test), et sont du niveau du jeu traditionnel. C’est-à-dire que cela ne s’adresse pas aux plus jeunes qui n’ont pas la culture nécessaire pour connaitre les réponses. Comme le jeu de plateau, Trivial Pursuit Live est plutôt un jeu pour adultes, ou au moins pour ados curieux. A noter que les questions ne sont pas localisées, ne vous attendez pas à en avoir sur l’histoire de la Bretagne ou sur les matchs de coupe de France. Par contre, elles concernent de la culture générale globale, et pas seulement nord-américaine comme on l’a trop vu dans d’autres jeux de quizz.
Un jeu vidéo avant tout
Cette version évite astucieusement le piège de l’adaptation littérale d’un jeu de société. Ainsi, on a des avatars, des gadgets à débloquer, des animations, de la musique, et une présentation de style « jeu TV » qui fait penser au regretté 1 contre 100 de la 360, ou aux jeux Buzz de la PS3. L’ensemble est agréable à l’œil tout en restant sobre, et donne une ambiance festive à ce qui n’est fondamentalement qu’un jeu de quizz. Au rayon des regrets, on peut toutefois souligner qu’il est vraiment dommage que le support vidéoludique ne soit pas plus exploité. On aurait pu imaginer des questions faisant appel à des images (il y en a quelques unes, mais très rares), des animations, ou des musiques. Cela aurait apporté la touche de variété supplémentaire qui aurait donné une autre dimension au jeu. Bien que regrettable, cela n’empêche en rien ce Trivial Pursuit d’être fun et accrocheur. Quand on lance une partie, on ne voit pas le temps passer : un signe qui ne trompe pas.