Le travail. Voilà la philosophie de l’agent 47. Un meurtre dans une boîte de nuit ? L’agent 47 prépare des cocktails explosifs en tant que barman. Besoin de se retrousser les manches et d’effectuer une maintenance d’urgence sur un avion de chasse ? L’agent 47 est un mécano hors-pair. Besoin de se pavaner sur un podium lors d’un défilé de mode parisienne ? L’agent 47 devient top modèle. Coïncidence ? Non. Un maître assassin doué dans le camouflage et les subterfuges. Voilà le vrai visage de l’agent 47. Plusieurs visages, mais un seul but, le travail et encore le travail.
TRIPALIUM
IO Interactive a finalement décidé de faire paraître le jeu en format épisodique dans un premier temps, avec une sortie prévue pour l’édition complète début 2017. Vous avez donc la possibilité d’acheter soit directement l’édition complète (season pass) ou de prendre les épisodes séparément. Au lancement du soft, les joueurs reçoivent seulement l’Intro pack contenant un prologue et une mission à Paris. Les autres missions arriveront au fur et à mesure des mois, et nous feront voyager au Maroc, en Thaïlande, aux États-Unis et au Japon. D’après les développeurs, ce format épisodique permettrait au jeu d’évoluer en fonction du retour des joueurs. On verra bien. Le format épisodique peut être intéressant pour certains types de jeux, notamment les “point and click”, qui misent avant tout sur une narration forte en se rapprochant du format série ; cependant, dans le cas présent, un jeu comme Hitman devrait sortir en édition complète, notamment à cause de son prix de base (60 euros), mais aussi à cause de son gameplay qui ne mise pas essentiellement sur l’histoire. Certes on peut tout à fait comprendre les avantages de l’éditeur à proposer ce genre de format comme l’étalement de la communication, le temps supplémentaire que cela laisse aux développeurs pour peaufiner leur jeu et bien évidemment permettre de vendre le soft à plein tarif plusieurs mois après sa sortie. Bref.
Le prologue plonge le joueur dans la genèse de la relation entre l’agent 47 et son mentor, Diana Burnwood. Votre première mission, qui sert aussi de tutoriel, sera d’exécuter une cible sur un bateau. Une fois que vous aurez compris les mécaniques de base du jeu comme l’infiltration ou le tir, le jeu vous offrira plus de possibilités dans le gameplay pour assassiner votre cible. Faites preuve de créativité et devenez un véritable dieu de la mort (avec ou sans death note). Préparer un cocktail vodka/mort au rat, étrangler sa cible avec des fils de fer etc... Les options semblent “quasi” infinies. Le jeu prodigue des conseils aux joueurs pour les pousser dans la bonne direction sans pour autant être trop intrusif ou dirigiste, ce qui est vraiment appréciable.
Le clan des chauves badass
Après avoir pataugé dans le pédiluve pour apprendre les mécaniques du jeu, le vrai plongeon s’effectuera dans le grand bassin : Paris. La première mission consiste à kidnapper deux membres de IAGO, un groupe mystérieux qui cède des documents classifiés au plus offrant lors de ventes aux enchères. La vente a lieu au cours d’un défilé de mode haut en couleurs dans un manoir luxueux à outrance.
Les joueurs peuvent choisir parmi un arsenal plutôt conséquent de 47 armes, ainsi que le point d’entrée du manoir, ce qui laisse place à plusieurs possibilités en fonction de l’angle d’approche de chaque joueur. Il est impressionnant de voir à quel point les développeurs ont prêté attention au détail dans le niveau ; pour preuve, la quantité d’options disponibles pour éliminer votre cible est vraiment impressionnante (bombe, empoisonnement, accident etc..), ce qui peut même parfois laisser perplexe, ne sachant quelle méthode utiliser. Toutes ces options et façon de procéder donnent au jeu une replay-value importante, car chaque joueur pourra refaire les missions en empruntant différents cheminements. Par exemple dans le niveau de Paris, je me suis tout d’abord faufilé difficilement et discrètement jusqu’à ma cible pour enfin l’assassiner, dans un second run, j’ai tout simplement allumé l’alarme incendie créant ainsi la panique générale pour pouvoir placer et faire exploser une bombe.
Pour les Rambos en herbe, vous êtes prévenus : une fois repéré, il est extrêmement difficile de terminer sa mission à cause notamment du fait que vous serez probablement mort. L’IA est relativement faiblarde, même si elle fait ce qu’on lui demande, c’est à dire nous arrêter quand on se transforme en bourrin sous stéroïde. D’un point de vue technique, Hitman est visuellement superbe. Il y a littéralement des centaines de personnages à l’écran, tandis que l’éclairage et les textures contribuent à rendre le monde plus vivant. Cependant, des problèmes mineurs liés à l’animation de certains personnages se font un peu ressentir. La bande sonore est également un peu décevante, dû à un beat techno trop fade, le genre de musique très basique sans réelle vibration.