L’eau a coulé sous les ponts depuis que Minecraft a inventé un genre à lui tout seul. Une idée qui était pourtant dans la tête de beaucoup de joueurs et sans doute de développeurs, mais qui n’avait jamais abouti jusque-là ! Cette idée, c’était d’être lâché dans un monde où la seule limite est l’imagination et comment utiliser, voire détourner, les outils donnés par le créateur du titre. Un genre qu’on appelle aujourd’hui « bac à sable ».
Alors, pourquoi ne pas faire un jeu basé sur une licence aussi connue qu’adulée, du moins jusqu’au tragique Gollum, sorti récemment, pour redorer son blason ? Ne remuons pas le couteau dans la plaie : la voie est ainsi encore plus grande ouverte pour une nouvelle itération.
Si nous ne sommes pas amateurs du genre, force est de constater que les niveaux créés de manière procédurale nous ont semblé fidèles, si ce n’est aux écrits de Tolkien, au moins à l’imaginaire découlant des films de Peter Jackson. L’aventure se déroule d’ailleurs 70 ans après les fameux événements ayant eu pour effet de réveiller le terrifiant Balrog.
Nous ne savons pas si cet emblématique vilain sera présent dans le jeu, mais les développeurs nous ont assuré qu’il y aurait des surprises, en plus des Orcs que nous pourrons croiser au détour de notre chemin. Ces Orcs, d’ailleurs, pourront protéger des lieux que nous aurons loisir de capturer et ainsi créer des bases d’assez grandes tailles, dans lesquelles il sera possible de fabriquer nos armes, armures et différents équipements.
Parmi ces équipements, le fait de brasser votre propre bière, utilisée comme potion de soin pour l’aventure. De quoi partager un verre. En parlant de partage, la campagne sera jouable jusqu’à quatre sur les consoles de salon, même si les joueurs Xbox devront patienter plus que les autres, la sortie étant prévue plus tardivement que la version PlayStation 5.
Frapper la roche avec des amis pour y trouver des métaux précieux permettra de crafter différents éléments, tout en entendant notre nain et celui de nos amis fredonner des chants de leur région. Cela nous a vraiment immergé dans la vie locale et les rites de la Moria.
Les combats ont eu sur nous l’effet inverse : une notion de bruit est à prendre en compte et, comme dans le premier film de Peter Jackson, trop de bruit aura tôt fait d’envoyer une armée d’Orcs à nos trousses. Frapper, reculer, frapper, reculer... Si nous n’arrivons pas à reculer, il suffit de lever le bouclier. Bref, rien de bien novateur, ni intéressant, dans ce que nous avons vu de ce côté-là.
Les animations sont datées, mais tout de même plus convaincantes que la plupart des jeux de survie en bac à sable, et creuser à travers une paroi pour découvrir une nouvelle salle fait toujours le même effet de plaisir. Le jeu sera tout de même pourvu d’une histoire consistant à traverser la Moria, pour en reprendre possession. Vous l’aurez compris, comme dans les autres softs du genre, ces quelques lignes de script ne sont qu’un prétexte pour s’aventurer sous terre.
Quelques salles véritablement gigantesques et labyrinthiques ont su nous impressionner, quand la plupart nous ont paru relativement basiques et sans réelle « âme ». C’est le problème des cartes procédurales : elles sont aussi inattendues que souvent insipides. Nul doute que The Lord of the Ring : Return to Moria trouvera son public, mais à l’heure actuelle, nous ne sommes pas encore convaincus par la profondeur du titre.