Sorti en 2017, Kona nous avait emportés dans les terres enneigées du Grand Nord Canadien. Ce conte narratif racontait l’enquête a priori banale du détective privé québécois Carl Faubert mandaté par W. Hamilton, riche industriel et magnat de la mine de cuivre locale. Rapidement, le mystère s’épaissit et les évènements prirent une tournure fantastique. Nous avions hâte de découvrir ce que nous réservait la suite des aventures de Carl Faubert. Présent à la Gamescom, Kona II : Brume ne pouvait pas nous échapper et ce fut un réel plaisir de découvrir les premières minutes du jeu manette en main.
Cette nouvelle aventure démarre de nuit en plein milieu d’un lac, quelques heures après le dénouement du premier opus. Carl Faubert, seul sur ce moyen de navigation de fortune, se dirige difficilement vers l’autre rive. Approchant d’un ponton, une silhouette humaine se détache dans la pénombre sans pouvoir la discerner. Soudain, des coups de feu retentissent et les balles sifflent tout autour de notre anti-héros. Pour sauver sa peau, Carl plonge dans les eaux glaciales du lac.
Atteignant tant bien que mal la rive, complétement frigorifié, Carl finit par trouver un refuge inhabité. À bout de force, il réussit à allumer un feu dans la cheminée puis finit par s’endormir dans l’unique lit de la pièce. Le lendemain, après un sommeil réparateur, Carl est prêt à explorer les alentours. Un pistolet, une lampe torche, la pêche aux affaires intéressantes se trouve de bonne qualité. Il est maintenant l’heure de poursuivre sa route.
L’objectif final est tout proche, on aperçoit sa façade imposante au loin. Les quelques centaines de mètres à parcourir ne sont pas de tout repos. Un loup agressif tente de nous barrer le chemin. Un compteur Geiger échoue même entre nos mains. Cela tombe bien, les chiffres du compteur s’affolent dans le secteur. Nous atteignons enfin la grille d’un portail, cachant maladroitement une énorme bâtisse. Une inscription attire notre regard. C’est confirmé, nous sommes arrivés au but. Le manoir de W. Hamilton est prêt à livrer ses secrets. Fin de la démonstration. Cruel mais efficace.
Les ambitions des développeurs de Parabole sont hautes pour ce second opus, bien que le budget alloué reste mesuré à l’échelle du studio. Nous avons obtenu la promesse que l’espace de jeu serait beaucoup plus grand que celui de Kona premier. À l’heure actuelle, le jeu se montre un peu plus riche graphiquement sans toutefois nous éblouir, mais la direction artistique et l’ambiance réussissent une nouvelle fois à nous immerger avec plaisir dans les paysages et le folklore québécois si attachants. Bien que seule la voix anglophone était présente dans la démo concernant l’emblématique narrateur omniscient, nous avons eu la garantie que le talentueux Guy Nadon avec son accent local si chaleureux et authentique sera une nouvelle fois de la partie.
Nous n’avons qu’une envie, attendre 2023 pour connaître la suite et la fin de l’épopée fantastique de Carl Faubert dans la contrée de Manastan.
