Test - Windjammers 2 - J’peux pas, j’ai frisbee

«Plus qu’un sport de plage» , - 0 réaction(s)

Après avoir revisité avec une justesse infinie plusieurs classiques tels que Wonder Boy et Street of Rage, Dotemu s’attaque maintenant à Windjammers, jeu d’arcade des années 90 devenu culte dans la scène spécialisée. Deux joueurs en un contre un s’affrontaient dans un match de frisbee aux allures de jeu de baston, a la croisée entre un pong sous amphétamines et un street fighter. Comme pour leurs œuvres précédentes, c’est avec soin et grand respect que le développeur français (cocorico ! ) s’attaque à nouveau à notre fibre nostalgique, pour continuer sur un sans fautes ?

L’ecole du skill

Les bases sont simples, il suffit d’envoyer le frisbee d’un côté à l’autre de l’écran et de passer la ligne de touche sans que l’adversaire n’intercepte le projectile pour marquer. Le premier à 15 remporte la manche dans un “best of 3” endiablé.

Une touche pour un lancer rapide, une autre pour le lob et voilà, vous connaissez les bases,même si le tout peut être très rapidement complexifié. Car Windjammers est l’archétype même du jeu facile à prendre en main mais difficile à maîtriser.

Des possibilités multiples

Passé les premiers matchs vous vous rendrez vite compte que la palette de mouvement est plus subtile qu’elle n’y paraît. Une nouvelle barre de ‘pouvoir’ fait son apparition dans la série et se charge à chaque coup, permettant d’utiliser une attaque spéciale aussi impressionnante que dévastatrice, ou de manière défensive, en rattrapant in extremis un tir ennemi censé aboutir.

Les possibilités de contres sont nombreuses, ainsi les lobs peuvent être facilement transformés en smash à l’aide de la touche de saut. Les lancers rapides seront quant à eux à double tranchant puisqu’un contre au bon moment permet de le renvoyer avec une puissance équivalente.

C’est d’ailleurs un des éléments les plus grisants du jeu. Le frisbee prend de plus en plus de vitesse, cette inertie constante rendant les échanges très dynamiques, au point de se retrouver littéralement au bord de son fauteuil à crier dans l’effervescence du moment.

Le gameplay est vif, précis et les sensations sont excellentes. Les matchs durent rarement plus de 2 ou 3 minutes, jusqu’à ce qu’on relance inévitablement une partie, avec le syndrome du “ok encore une dernière puis j’arrête”.

Voulant proposer un feeling similaire au jeu de l’époque, les petits gars de Dotemu sont allés jusqu’à décoder Windjammers premier du nom, par un procédé de “retro-engineering” afin d’en comprendre son fonctionnement. Et le moins que l’on puisse dire c’est que c’est réussi, la prise en main est immédiate et les habitués du premier volet retrouveront directement leurs marques.

L’apprentissage par l’erreur

Il n’y a pas ou peu d’explications dans le jeu. Pas de mode entrainement, pas de tuto, c’est en jouant qu’on apprend. Un slideshow qui explique très brièvement les différentes touches est bien présent dans le menu principal mais on en a vite fait le tour.

On aurait aimé que quelques petites astuces nous soient communiquées d’une manière ou d’une autre, comme le fait que les personnages légers mettent plus d’effets dans leurs attaques ou que la technique spéciale sert autant en attaque qu’en défense. Néanmoins, l’un des plaisirs du jeu réside justement dans la découverte des différents personnages jouables, chacun ayant son propre coup spécial.

Un casting de choix

Les 6 personnages du premier jeu ainsi que leurs 6 terrains attitrés sont de retour, le tout revu et corrigé sur le plan graphique avec des animations 2D magnifiques. Côté ajouts, on compte 4 nouveaux personnages et le même nombre de stages, qui enrichissent ce casting, plus varié qu’il n’y paraît.

Outre leur look et leur taille, les différents terrains de jeu ont des petites subtilités qui changent la dynamique des échanges. Ainsi, les zones de marquage de points changent en fonction du stage choisi, certains valorisant plus les extrémités et d’autres le centre. Des obstacles font également leur apparition sur une petite sélection de niveaux, faisant dévier la direction de notre frisbee au moindre contact.

Jouer avec un coup dans le nez

Le titre du paragraphe est à prendre au sens propre comme au sens figuré. Car en bon party game qu’il est, Windjammers est meilleur partagé, en local ou online. On aura d’ailleurs (très) vite fait le tour des différents modes solo qui se résument au versus et au mode arcade. Ce dernier est d’ailleurs assez mal pensé, ne proposant qu’une poignée de stage contre une IA vraiment trop vénère, même dans la difficulté la plus basse.

Laissez tomber les lobs, les contres et autres coups plus réfléchis, l’IA réagit de manière surhumaine à la plupart des lancers et les matchs se terminent le plus souvent au time’s out. Reste la possibilité de prendre un personnage costaud et de bourrer les tirs dans les coins, bien que l’intérêt est quasi nul. On en revient donc très vite au mode versus, essence même du titre.

Test réalisé sur Xbox Series X

Bilan

On a aimé :
  • Facile à prendre en main
  • Un must-have en multi
  • Gameplay vif et nerveux
  • Très agréable à regarder
On n’a pas aimé :
  • Pas de mode entrainement
  • Mode arcade limité et IA trop vénère
  • Moins fun tout seul
Ca plane pour moi

Ultra fun en multi, Windjammers 2 se classe comme l’un des meilleurs party games de la console, qui plus est disponible dans le GamePass. Dotemu a encore une fois réussi à capter le feeling du jeu d’origine tout en apportant du contenu supplémentaire de qualité. Malheureusement, l’intérêt en solo est moindre dû à un mode arcade limité et à l’absence de mode entrainement. On le réservera donc aux soirées entre copains.

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Windjammers 2

Genre : Sport

Éditeur : Dotemu

Développeur : Dotemu

Date de sortie : Inconnue

Prévu sur :

Xbox Series X/S, Xbox One, PlayStation 4, PC Windows, Nintendo Switch